Lors de l’événement final du service du MSP en Guinée, organisé le 28 juillet 2023, un rapport sur le contexte national et un rapport de recommandation de politique ont été soumis au gouvernement guinéen pour développer une politique nationale et faire de la recherche et de l’innovation (R&I) un accélérateur du développement durable.

Une soixantaine de représentants nationaux et internationaux de haut niveau – de nombreux acteurs clés du système national de R&I, ainsi que des représentants d’organisations internationales – ont participé le 28 juillet 2023 en mode hybride (à Conakry et en ligne) à la cérémonie de clôture du service MSP  en Guinée, demandé par le ministère de la Recherche, de la Science et de l’Innovation (MESRSI) et mis en œuvre par l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP), avec un financement de l’Union européenne (UE). Ce service a débuté en décembre 2022.

Rappelant le travail intense des experts nationaux et internationaux qui ont rencontré plus de 500 acteurs de la R&I, sur toute l’étendue du territoire, et soulignant aussi le niveau d’engagement sans précédent des autorités guinéennes, à commencer par le MESRSI, le Dr Norbert Ibrahim Richard, Assistant Secrétaire général de l’Organisation des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP), a souligné la nécessité d’une bonne appropriation des documents produits. ” Le pays est à un moment charnière, où peuvent se dessiner les grandes lignes du développement de demain, sur la base d’un pilotage judicieux de la recherche et de l’innovation, et d’une meilleure valorisation de ses résultats. Tout le monde doit pouvoir jouer sa partition dans cette entreprise commune. Chercheurs, décideurs politiques, chefs d’entreprises et membres de la société civile…Il ne saurait y avoir de bonne politique nationale de recherche et d’innovation, sans une appropriation par vous tous des enjeux auxquels elle s’attelle à répondre et des solutions préconisées. “

( Dr Norbert Ibrahim Richard)

Tout en évoquant la mission de terrain très inclusive et holistique qui a permis de rencontrer les principaux acteurs de l’écosystème de la R&I, afin de produire des recommandations capables d’avoir des impacts positifs sur le plan socio-économique et d’apporter des solutions concrètes à des défis complexes, Mme Simona Mari, experte en R&I à la Direction générale des partenariats internationaux de la Commission européenne a souligné l’importance des réformes à venir et d’une priorisation, our libérer le potentiel d’innovation en Guinée.  “Il faudra des réformes, pour assurer une meilleure vulgarisation et valorisation des résultats scientifiques, et donc les liens avec le secteur privé sont fondamentaux. Il faudra aussi prioriser davantage les activités, qui toutes semblent nécessaires et pertinentes, compte tenu des contraintes budgétaires, et prévoir aussi un phasage pluri-iannuel de la future politique.” 

(Mme Simona Mari)

Dans son rapport d’état des lieux du pays (REP), qui est une évaluation de l’écosystème de la R&I permettant de mieux cibler les recommandations politiques,Professeur Pallé a détaillé les atouts de la Guinée pour faire de la recherche et de l’innovation un moteur du progrès socio-économique. Citons entre autres un taux de croissance élevé, une population jeune, des ressources naturelles importantes, une forte collaboration entre universités et entreprises, des structures de recherche nombreuses et bien implantées sur tout le territoire, un enseignement supérieur en plein boom.

En dépit des progrés réalisés, M. Facinet Conté, secrétaire général pour la R&I au MESRSI, a souligné que “le chemin à parcourir pour libérer le potentiel d’innovation du pays est encore long”. S’exprimant au nom de sa ministre- à la tête du MESRSI-, Dre Diaka Sidibé, il a souligné “la déliquescence du système de recherche et d’innovation de son pays, qui se traduit par le nombre de chercheurs, la qualité des infrastructures et des laboratoires, et les financements alloués à la recherche et à l’innovation, qui restent bien en deçà des normes sous régionales“.

(M. Facinet Conté)

D’où l’importance du rapport de recommandations politiques, présenté par M. presented by Mr Abdoulaye Baniré Diallo, qui pose les fondations de la politique nationale de recherche et d’innovation. Il identifie six orientations stratégiques, comme autant de boussoles pour la prise de décision, l’action et l’évaluation, autour desquelles s’articulent une trentaine de  recommandations politiques: faire de la recherche et de l’innovation un levier du développement économique et social, améliorer la gouvernance, mieux promouvoir la culture de l’innovation, renforcer les ressources financières dédiées la recherche et l’innovation, soutenir l‘entrepreneuriat, valoriser le capital humain, prendre en compte la dimension régionale dans la PNRI et favoriser la cohésion des territoires.

(Mr Abdoulaye Baniré Diallo)

La future politique nationale de la Guinée a pour ambition de valoriser la recherche et de stimuler l’innovation, en structurant et en coordonnant l’écosystème, et tous ses acteurs, en mettant en place des dispositifs efficaces pour piloter la politique de recherche et d’innovation, et en établissant des ponts entre la recherche, l’enseignement supérieur et les secteurs pouvant bénéficier des résultats de la recherche (industrie, santé, secteur socio-culturel, etc.).

Elle pourrait conduire à l’adoption d’une loi et d’une stratégie.

Ce service est le huitième du mécanisme de soutien aux politiques initié en janvier 2021 par le programme de recherche et d’innovation de l’OEACP financé par l’Union européenne, afin d’améliorer la qualité et l’efficacité des écosystèmes de R&I.

Pour plus d’informations sur ce service MSP, veuillez télécharger :

La fiche d’information du service MSP en Guinée

La présentation des membres du panel d’experts

Veuillez également visiter la page de notre site consacrée au service MSP en Guinée