Mécanisme de soutien aux politiques

Zoom sur les résultats à mi-parcours du mécanisme de soutien aux politiques (MSP)

8 services du MSP ont déjà été mis en œuvre dans le cadre de ce mécanisme innovant, avec des premiers résultats qui méritent une rétrospective.

La mise en place par le Programme de recherche et d’innovation (R&I) de l’Organisation des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) d’un mécanisme de soutien aux politiques de R&I revêt toute son importance à plus d’un titre.

Dans un monde en mutation scientifique et technologique rapide, la R&I sont reconnus par les 79 pays membres de l’OEACP comme des moteurs essentiels de développement durable. Elles peuvent fournir des éléments probants pour la prise de décision, créer des connaissances exploitables, trouver des solutions innovantes à des défis urgents (changement climatique, insécurité alimentaire, énergétique et hydrique, épidémies, etc.), accélérer la croissance et la transition verte, et réduire la pauvreté.

Les pays membres de l’OEACP doivent aussi se préparer à ces changements rapides qui affecteront profondément leurs économies et leurs sociétés. Le développement de technologies d’avant-garde, comme l’intelligence artificielle, la robotique et la biotechnologie, peut être un levier majeur de développement durable. Ces technologies de pointe pourraient représenter un marché de 3,2 trillions de dollars d’ici à 2025, selon un rapport de la CNUCED sur la technologie et l’innovation de 2021. Mais elles risquent aussi d’exacerber les inégalités et de créer de nouvelles fractures numériques, si elles ne sont pas accompagnées de politiques appropriées pour en faire le meilleur usage possible.

Par ailleurs, leurs performances en matière d’innovation sont encore trop souvent limitées par l’absence de politiques et de mécanismes appropriés qui permettraient une gestion stratégique de la R&I et une meilleure valorisation de ses résultats. Il est en effet aujourd’hui crucial de favoriser les synergies entre tous les acteurs de la R&I, d’adapter les compétences aux besoins du marché, et d’optimiser l’utilisation de ressources souvent limitées, pour que la recherche et l’innovation répondent aux priorités de développement des pays, tout en étant davantage orientées vers les résultats et bénéfiques pour la société . Il s’agit non seulement d’accélérer les découvertes ou les transferts de technologies, mais aussi de permettre aux innovations d’entrer plus rapidement sur le marché, et d’être traduites en produits et services abordables et utiles pour les entreprises et les populations.

Depuis son lancement en 2021, le mécanisme de soutien aux politiques (MSP) fournit, à la demande des autorités publiques nationales ou régionales en charge de la R&I dans les pays membres de l’OEACP, des services sur mesure,  déployés par des experts indépendants, pour aider les pays à :

  • Élaborer et mettre en œuvre des politiques et stratégies de R&I
  • Concevoir des mesures pour rapprocher la recherche, l’enseignement supérieur et l’industrie
  • Mettre en place des instruments opérationnels pour stimuler la compétitivité de la recherche

8 sevices ont été déjà mis en œuvre, mobilisant sur le terrain plus de 40 experts de haut niveau (nationaux, régionaux et internationaux), originaires des pays membres de l’OEACP et de l’Union européenne, mobilisés sur le terrain :

  • 5 sur l’élaboration de stratégies et politiques de R&I (Lesotho, Cameroun, Mauritanie, Guinée, dont un exercice d’apprentissage mutuel en cours sur cette thématique,, impliquant 13 pays, essentiellement africains).
  • 1 sur la création d’un Fonds national d’innovation (Gambie).
  • 1 sur l’élaboration d’un programme de R&I et la création d’un dépôt numérique (Timor-Leste).
  • 1 pour renforcer la commercialisation des résultats de la R&D et la coordination des centres d’innovation au Kenya.

A travers ces services, le MSP a produit les résultats suivants :

 

  • 13 publications : états des lieux des écosystèmes de recherche et d’innovation ou rapports de recommandations politiques, accompagnés de mesures et dispositifs opérationnels et de sources potentielles de financement, l’objectif est de rendre les écosystèmes de R&I plus performants, afin d’orienter au mieux les efforts de R&I là où ils sont les plus porteurs et nécessaires.
  • Plus de 100 institutions ont joué un rôle actif tout au long de la mise en œuvre de ces divers services, favorisant ainsi un meilleur engagement et une meilleure coordination entre les différents acteurs de la R&I.
  • Plus de 100 décideurs politiques ont bénéficié d’un renforcement de leurs capacités et connaissances en recherche et innovation, ce qui contribuera à mieux assurer la mise en œuvre des recommandations.
  • Certaines recommandations se sont déjà traduites en actions concrètes : parmi elles, l’élaboration d’une stratégie de R&I en Mauritanie, l’allocation de fonds gouvernementaux (Gambie, Timor-Leste) ou encore la mise en place d’instruments opérationnels pour leur mise en œuvre au Kenya. Ainsi, dans ce pays, un programme pilote comprenant 5 universités et centres de recherche est déjà en cours pour mieux opérationnaliser au niveau national les lignes directrices élaborées sur la commercialisation des résultats de la R&D.
  • Des synergies ont été construites avec des organisations régionales et internationales (ex. agences des Nations unies- Groupe de travail inter-institutions des Nations Unies sur la STI pour la réalisation des ODD –UN IATT WS6-, UNESCO, etc.-, Secrétariat du Forum des îles du Pacifique), pour permettre une meilleure réalisation d’objectifs communs en matière de recherche et d’innovation.

 

D’autres services sont sur le point d’être lancés. Ils privilégieront notamment des approches sous régionales et un partage d’expériences, afin d’identifier les facteurs de succès et les meilleures pratiques pour faire face à des problèmes actuels ou émergents communs.